La commission scolaire Kativik (CSK) a été créée à la suite de la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois en 1975, avec, notamment, la prérogative de développer des programmes précis pour répondre aux besoins de la population Inuit du Nunavik. La CSK est la première commission contrôlée par des autochtones au Canada, financée à 75 % par le gouvernement du Québec et à 25 % par le gouvernement fédéral. La CSK gère l’éducation dans les 14 communautés inuit.
Les élèves inuit étudient exclusivement dans leur langue maternelle, à savoir l’inuktitut. La troisième année du primaire est une année de transition : les élèves étudient la moitié du temps en inuktitut et l’autre moitié, en anglais ou en français. À partir de la quatrième année, ils sont transférés à temps plein dans le secteur francophone ou le secteur anglophone pour un enseignement en langue seconde donné principalement par des enseignants non inuit (qallunaat).
Les élèves sont donc non seulement confrontés à un changement de langue, mais aussi d’approche, de philosophie, de perception et de pratiques éducatives.