On entend beaucoup parler des problèmes que vivent les populations autochtones (les séquelles du colonialisme et des écoles résidentielles, les problèmes de consommation ou de violence, de pauvreté, etc.). Devant cette réalité, certains ont tendance à croire qu’il faudrait niveler les attentes académiques afin qu’elles soient plus faciles à atteindre pour les jeunes.
Or, en ne soulevant que ces problématiques, on sous-estime la résilience des jeunes inuit et leur grande capacité d’adaptation. Ainsi, on constate que les jeunes, malgré leurs conditions de vie difficiles et leurs défis personnels, ont grandement besoin d’être stimulés. Lorsque les attentes sont trop basses, ils ne se sentent pas motivés à apprendre. Au contraire, lorsque les exigences sont élevées, mais proposées par un enseignant qui adapte ses approches pédagogiques et accompagne ses élèves en les encadrant et en les encourageant, ceux-ci savent qu’ils devront mettre plus d’efforts et en retirent un plus grand sentiment d’accomplissement. Ainsi, les élèves apprécient ce qu’ils appellent la « pression positive ».
“Les enseignants devraient être encourageants, et voir le potentiel des élèves, ils ne devraient pas abandonner.” (Élève, récent diplômé)
“L’école est correcte… Mais peut-être que ce serait mieux s’il y avait plus de choses à apprendre, comme des choses difficiles. Pas juste les choses faciles.” (Élève fille, secteur anglophone, secondaire 4/5).
“… Parfois j’aime les math… parce que… ça fait travailler mon cerveau… Je ne sais pas, c’est juste amusant. ” (Élève fille, secteur francophone, secondaire 2/3).
“En secondaire 5, une enseignante nous a demandé de lire un livre, par nous-mêmes, au lieu qu’elle nous le lise, comme plusieurs enseignants avaient l’habitude de faire… J’ai vraiment aimé ça… J’ai réalisé que j’aimais lire.” (Étudiante au cégép).